L’autorité bienveillante respecte l’enfant dans ses besoins, mais ne le laisse pas seul sans repères. En effet, elle pose un cadre rassurant, solide et cohérent tout en offrant un espace de liberté suffisant à l’enfant.
Il est important d’établir une relation de confiance avec l’enfant et non pas une relation de soumission ou de peur, qui à la longue peut amener à des problèmes de rébellion, notamment à l’adolescence.
Cette forme d’autorité est la plus difficile à poser car elle demande de la patience, de la tolérance et de la miséricorde envers l’enfant. Elle est justifiable auprès de tous car elle est basée sur le respect de l’enfant.
Aussi, il est primordial de poser un cadre cohérent et de ne pas changer sans arrêt les consignes. C’est pour cela que je conseille de se mettre d’accord avec le conjoint sur les « règles » à la maison.
Ces fameuses « règles » doivent être réfléchies et justifiables, ainsi vous pourrez être vous-même convaincu de vos règles et de plus facilement les faire appliquer et respecter par vos enfants.
Rappelons néanmoins que l’autorité bienveillante n’a pas pour objectif de contrôler l’enfant car nous ne pouvons pas le faire. Toutefois, nous pouvons être garantes du cadre.
Le principal but de cette approche est d’amener l’enfant vers une auto-discipline et une auto-régulation
Il convient de répéter le cadre plusieurs fois, dont nous verrons les résultats lorsque l’enfant aura l’âge de 6 ans. Il aura à cet âge intériorisé les règles et sera capable de les appliquer grâce à ces nombreuses répétitions.
« Semer plutôt que de récolter »
À noter que des règles qui changent très souvent, des règles abondantes et mal expliquées ou même des règles incohérentes seront à coup sûr transgressées.
L’enfant a besoin de temps, de constance et de répétition dans les consignes pour que cela devienne un automatisme.
En conclusion, il apprend.
Une maman qui souhaite mettre en place une communication bienveillante avec son enfant, il lui faudra du temps pour créer des automatismes, n’est-ce pas ?
Pour finir, j’ajouterai qu’un enfant ne teste jamais ses parents, mais uniquement son cadre.
Pensez donc à fixer le cadre avec votre enfant en lui posant les comportements que vous attendez de lui et non pas ce que vous n’attendez pas de lui.
Un cadre bienveillant, c’est aussi une communication bienveillante, (je développerai ce sujet dans un autre article).
Exemple :
« J’attends que tu marches sur le passage piéton » et non « ne court pas sur le passage piéton »
Dernier petit exemple pour la route ?
« Je souhaite que tu sois gentil avec les enfants au parc » et non » arrête de taper les enfants »
Un enfant a besoin de message clair et formulé avec des mots simples et de manière positive.
Le cerveau analyse le « ne pas » de manière secondaire. En effet, il y a juste à penser, lorsque nous, adulte, nous voyons écrit « ne pas toucher peinture fraiche. », Combien de vous n’ont pas touché pour « voir » si elle n’était pas sèche.
Attention, une dernière chose. Le cadre ne doit pas tendre vers l’autoritarisme, car ce dernier étouffe l’enfant et abime l’estime de soi.
Quelle relation souhaitez-vous construire avec votre enfant ?
La confiance, le respect et la communication ? Ou plutôt la peur, le stress et l’oppression ?