La phobie scolaire est un trouble anxieux à prendre très au sérieux car il peut avoir des conséquences gravissimes. Le rôle de l’entourage de l’enfant est essentiel pour lui venir en aide et l’accompagner dans cette période douloureuse.
La phobie scolaire touche autant les filles que les garçons. Généralement, elle se manifeste vers l’adolescence mais peut également être rencontrée chez de jeunes enfants ou des étudiants. Les symptômes sont variables d’un sujet à l’autre et leur intensité témoigne du mal-être ressentit. Très souvent l’enfant refuse d’aller à l’école en se plaignant de douleurs abdominales, de maux de tête. Il ne dort pas bien en pensant qu’il doit aller à l’école le lendemain. Avant le départ matinal, il est pris de sueurs, de tremblements, de pleurs, son cœur bat vite et fort, c’est la crise d’angoisse qui peut aller jusqu’à l’évanouissement.
Comment réagir face à ces symptômes ?
Tout d’abord, il faut prendre l’enfant au sérieux. Ne pas minimiser sa souffrance, être à l’écoute. Discuter avec lui et essayer de comprendre la cause de cette angoisse liée à l’environnement scolaire. Essayer de trouver avec lui des solutions concrètes qui le rassure.
Ne pas le déscolariser en cédant et en renforçant ses peurs. Maintenir le lien avec l’école et tous les professionnels du système éducatif. Éviter de le laisser se renfermer sur lui-même. L’encourager à sortir de chez lui, à voir des amis, à avoir des loisirs afin de maintenir des relations sociales pour aller à l’encontre de la phobie scolaire.
Quelle prise en charge ?
Il est essentiel de rencontrer son professeur, éventuellement le médecin scolaire et l’assistante sociale de l’établissement afin qu’ils puissent eux aussi le soutenir et l’accompagner dans la démarche de scolarisation. Les parents et enseignants doivent rester en contact dans cette prise en charge.
L’avis d’un psychothérapeute est incontournable. Selon le cas un traitement médical pourra être prescrit pour diminuer la fréquence et l’intensité des crises. L’enfant en situation de phobie scolaire peut être dépressif et avoir des idées suicidaires. Dans les cas graves le recours à un traitement antidépresseur sera inévitable pour sa sécurité.
Enfin la thérapie cognitive et comportementale pourra l’aider et le rassurer en lui donnant des outils pour parer aux situations d’angoisse. Dans tous les cas l’enfant doit se sentir soutenu, épaulé et compris.