Les conseils
#1 Nous ne sommes pas tous égaux face à l’adversité
Pourquoi, alors que l’amour bat son plein, un épisode marquant peut ébranler l’entité couple ? Quand on vit un choc en couple, comme un accident, c’est quelque chose que le cerveau n’avait pas anticipé, alors même qu’il sait que ça peut arriver. Cela abîme la ‘norme’(la confiance en son conjoint, en l’humain, en son propre corps). Ce n’est pas tant le choc qui traumatise, c’est le fait de sortir de cette norme. Certains ont la capacité de rebondir sur un autre ‘’système’’(intégrer très vite que le choc n’est pas le fait du couple) et d’autres vont avoir plus de mal à intégrer cette donnée et vont remettre en cause la relation de couple elle-même.
#2 Accepter de se mettre en retrait
Lorsque l’un des deux partenaires du couple réagit de façon violente et déverse son mal-être sur la personne qu’il aime, le plus important, est de ne pas rentrer dans son jeu : Il faut réussir à comprendre qu’il vous repousse, mais que ce n’est pas vous personnellement qu’il repousse. C’est le fait qu’il n’arrive pas à enclencher un nouveau système. C’est le même principe qu’un enfant qui s’en prend à ses parents quand il s’agit de faire ses devoirs. Ce sont bien les devoirs qu’il repousse, pas les parents. Au lieu de se défendre – ‘’Pourquoi tu me parles comme ça ? Je n’ai rien fait de mal’, on pose la question ‘’Es-tu sûr que le problème n’est pas ailleurs ?’“ Plus facile à dire qu’à faire, il est conseillé donc dans un premier temps d’encaisser.
#3 Identifier la souffrance
Certaines crises qui font suite à un choc émotionnel peuvent se régler avec une bonne communication : Au sein d’un couple, notre vécu n’est pas le même que celui de l’autre. Ces différences sont souvent sources d’inquiétude. Il est important de les accepter au lieu de les nier ou de les rejeter. Si l’un des deux partenaires réagit de manière vive, c’est que pour lui, c’est très grave. Il faut accueillir la souffrance de l’autre même si on ne la comprend pas. Le choc présent peut aussi raviver des douleurs anciennes. C’est pour cela qu’il est recommandé de ne pas se tromper de combat : On peut dans un premier temps confronter ses deux vécus et chercher s’il n’y a pas de douleurs plus profondes. Si l’on n’y arrive pas, un thérapeute peut vous aider et décider si ce comportement fait référence à un traumatisme plus ancré ou s’il faut restituer cet événement au sein du couple.
#4 Savoir alerter
S’il faut faire preuve de patience : Une personne qui agit bizarrement après un choc ne s’en rend pas forcément compte. C’est au conjoint d’alerter l’autre. Dans les 3 à 6 mois qui suivent un choc, cela reste des sensations. Si au bout de 6 mois les choses ne s’améliorent pas, c’est que la sensation du choc s’est transformée en émotion. Il faut indiquer à l’autre que la charge est trop lourde, qu’on ne peut pas gérer sa douleur, qu’on ne dispose pas des outils pour l’aider et qu’il est peut-être temps de se tourner vers un spécialiste.
#5 Oser demander de l’aide
Pas facile quand on est un jeune couple d’envisager d’entamer une thérapie. Pourtant, l’initiative peut être salvatrice : Les traumatismes sont des émotions fortes qui n’ont pas pu sortir sur le moment, car l’on subissait le choc. Elles doivent néanmoins s’exprimer. Le conjoint n’est pas toujours armé pour les recevoir. De plus, sa présence ramène sans cesse l’autre au choc. Si l’un des deux partenaires a besoin de déverser sa colère ou même d’accuser son conjoint, il aura la liberté de le faire chez un spécialiste. Que cette anxiété s’exprime ailleurs que dans l’intimité apaisera les relations à la maison.
#6 Se rassurer
Quand le choc met à mal la relation amoureuse, on a vite fait de se dire que les fondations du couple ne devaient pas être si solides. C’est une erreur : Ce n’est pas parce qu’on est amoureux que l’on est capable de se dépasser. Dans un couple, il y a deux individus qui n’ont pas la même force. La force du couple n’est pas la somme des forces des deux individus. Le jour où il y a un choc, le plus fragile peut fuir et tout faire vaciller. Mais encore une fois, il ne fuit pas son couple, il fuit le chaos auquel il fait face.
#7 Conséquences sur la sexualité
Pour certains couples, un choc émotionnel n’entrave en rien la sexualité. Certains vont même augmenter la sexualité et décharger leurs émotions par des envies sexuelles. Une approche plutôt positive selon elle, mais pour la majorité des couples en crise, c’est la libido qui trinque en premier. Pour comprendre pourquoi la sexualité peut-être affectée, il faut savoir que nous avons des pulsions de vie, tout ce qui nous ’secoue’ (créer une société, faire un voyage, faire l’amour) et des pulsions de mort (tout ce qui est confortable et nous maintient dans ce que l’on connaît). Un choc ou un traumatisme, c’est une pulsion de vie très forte. On peut avoir alors tendance à se réfugier ensuite dans des pulsions de confort et à délaisser sa sexualité.
#8 Comment réchauffer l’atmosphère ?
Pour se sortir d’une impasse sur le plan sexuel, il est préconisé de ré-enchanter le quotidien : Il faut justement réinjecter de la pulsion de vie. Cela peut se traduire par des choses toutes bêtes, déstabilisantes, mais positives, par exemple proposer un jus d’orange en plus du café le matin, proposer un bain à deux, une caresse spontanée et inattendue. Tout ce qui peut ramener celui qui est bloqué vers des choses agréables qui le sortent de son confort.